Voici avec m.v. le troisième texte, le troisième temps, le tiers livre de notre réflexion sur ce geste étrange, ce cantique de la lecture et de l’écriture. Avec Blandine Volochot on parlait déjà du « Tiers Lecteur ». Car on y tient au Tiers, à l’Autre venu du Dehors (plus levinassien que lovecraftien), et bien sûr au fantôme de Sieyès. C’est peu dire de l’intrication vertigineuse des dimensions poétique, politique, éthique et esthétique que l’on tente de faire résonner. Alors, revenant (toujours) aux origines, nous nous défaisons de la théorie et de ses principes démoniaques-dominateurs et examinons plus que le « style » de lecteurs que nous sommes,les rêves que nous font faire la lecture.
Récit de rêves primitifs, archéologiques, de mouvements, d’actions et d’images qui nous anime, nous possède ou nous dépossède, faisant notre regard et son point aveugle. Façon d’élaborer autre chose qu’une théorie unifiée, mais plutôt une série (constellation) de fragments oniriques éclairant notre geste critique, donnant de manière seconde la lecture à la sortie du livre comme on raconte les rêves à la sortie du sommeil.
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